Guyane, les dessous d'une révolte citoyenne
Les élus avaient pourtant prévenu, comme le souligne Patrick Karam, délégué interministériel à l'Outre-mer sous le quinquennat précédent. "Ils avaient tiré la sonnette d'alarme, mais on ne les a pas écoutés, dit-il. On a marginalisé les pouvoirs constitués en ne prenant pas leur parole au sérieux. C'est désormais avec la rue que les ministres vont devoir dialoguer". Paris faisant la sourde oreille, les collectifs d'habitants ont fleuri en quelques jours un peu partout. A Cayenne, mais aussi à Rémire-Montjoly, Kourou, Matouri, Macouria, Saint Laurent du Maroni, Saint Georges, Iracoubo, Maripasoula ou Camopi, installant partout des barrages ne laissant circuler aucune voiture, pas même les motos... Tous habillés en noir en soutien à la cause, le gouvernement ayant réussi la prouesse rare de réunir la société civile, les agriculteurs, les pêcheurs, les élus, la trentaine de syndicats, et même le Medef !
Guyane, les dessous d'une révolte citoyenne
La Guyane, c'est un peu comme les cités sensibles : on attend la gronde pour se pencher sur leur sort. Loin des yeux, loin des préoccupations. Jusqu'au jour où le vacarme est trop fort. Ce n'est...
https://www.marianne.net/politique/guyane-les-dessous-d-une-revolte-citoyenne